La nouvelle étiquette informe le consommateur sur trois performances élémentaires du pneu : l’efficacité énergétique, l’adhérence sur sol mouillé et le niveau de bruit de roulement externe. A chaque performance est associée une classe représentée par une lettre et une couleur.

Efficacité énergétique

Les pneus entrent pour 20% environ de la consommation totale de carburant. Le roulement entraîne en effet une déformation des pneus combinée à un dégagement de chaleur. Ce phénomène crée une force qu’on appelle la résistance au roulement (RR). Plus cette force est élevée, plus le moteur consomme de carburant.

Une faible résistance au roulement est un donc un critère important pour réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2.

L’étiquette indique la classe de résistance au roulement à laquelle appartient le pneu. Les notes vont de A (RR la plus faible) à G (RR la plus forte).

Freinage sur sol mouillé

L’adhérence du pneu sur une chaussée mouillée est un facteur clé de la sécurité du conducteur et de ses passagers. Pour la mesurer, le règlement européen a établi un protocole qui précise notamment les conditions dans lesquelles le test doit se dérouler : vitesse, caractéristiques de la piste, hauteur d’eau, température… La classe est attribuée en comparant les résultats du test avec ceux obtenus par un pneu de référence. Les notes vont de A (la meilleure) à G (la moins bonne).

Bruit de roulement externe

Le bruit engendré par le roulement du pneu fait partie des critères liés à la qualité de vie. Il entre pour une part importante dans le bruit total généré par le véhicule. Il est même prédominant au-dessus de 50 km/h. Réduire le bruit de roulement externe participe donc à l’effort pour réduire les nuisances sonores. Le résultat mesuré lors d’un test est comparé à une valeur limite fixée par la réglementation.

Le bruit de roulement compte trois classes, représentées par une (meilleure note), deux ou trois ondes sonores.

L’étiquetage des pneus dans les points de vente à compter du 1er novembre va permettre au consommateur de comparer les pneus sur trois critères : l’efficacité énergétique, l’adhérence sur sol mouillé et le niveau de bruit de roulement externe. Que représente l’écart entre deux classes en termes de distance de freinage ou de consommation de carburant ? Pourquoi ne verra-t-on pas de pneus classés D ? Le classement d’un pneu est-il le même pour toutes ses dimensions ?

L’un des objectifs de l’étiquetage européen des pneus est d’améliorer l’information du consommateur afin qu’il puisse comparer les pneus sur d’autres critères que le prix. Ce dispositif, mis en place à l’échelle européenne, doit effectivement permettre aux automobilistes d’acheter des pneus plus sûrs et plus respectueux de l’environnement. L’étiquette indique la classe de performance à laquelle appartient un pneu pour trois critères : l’efficacité énergétique, le freinage sur sol mouillé et le bruit de roulement externe. En revanche, il ne précise pas ce que représente l’écart entre deux graduations pour chacune des performances mesurées.

Efficacité énergétique

La contribution du pneu à la consommation de carburant est mesurée à partir de sa résistance au roulement. L’étiquette indique par une couleur et par une lettre la classe de résistance au roulement à laquelle appartient le pneu.

Entre un pneu noté A et un autre noté G, l’écart de performance est réellement significatif.

Pour la consommation de carburant, cet écart représente l’équivalent de 0,5 l/100 km, soit 80 litres de carburant par an (sur la base de 15 000 km/an).

Pour les émissions de CO2, l’écart entre la note A et la note G représente l’équivalent de 12 g/km, soit 0,18 tonne de CO2 par an (sur les mêmes bases). A titre de comparaison, le projet de loi relatif au malus écologique 2013 fixe le seuil de déclenchement du malus à 135 g/km.

Annexe 1

Echelle de l’efficacité en carburant pour les voitures particulières

* La classe D n’est pas utilisée pour mieux distinguer les pneus dont les performances sont correctes des autres.

Freinage sur sol mouillé

Pour la performance de freinage sur sol mouillé, la classe est obtenue en comparant les résultats du test avec ceux obtenus avec un pneu de référence. L’écart entre la classe A et la classe F (la classe G n’est pas utilisée) représente une distance de 18 mètres pour une voiture roulant à 80 km/h, soit la longueur de 4 voitures.

Annexe 2

Echelle de l’adhérence sur sol mouillé pour les voitures particulières

• La classe D n’est pas utilisée pour mieux distinguer les pneus dont les performances sont correctes des autres. ** L’échelle ne descend pas au-delà de la classe F.

Bruit de roulement externe

La classe est obtenue en comparant le résultat du test à une valeur limite, laquelle varie en fonction du type de pneu et de ses dimensions. Cette valeur limite sera revue à la baisse d’ici à 2016. L’écart de performance entre deux classes correspond à 3 dB, soit une diminution ou une augmentation de moitié du niveau sonore.

Annexe 3

Echelle du bruit de roulement externe pour les voitures particulières

1 onde : bonne performance. Le niveau du bruit de roulement se situe au moins 3 dB en dessous de la future norme.

2 ondes : performance moyenne. Le niveau du bruit de roulement est conforme à la future norme.

3 ondes : performance médiocre. Le niveau du bruit de roulement est acceptable selon la norme actuelle mais supérieur à la valeur limite de 2016.

Une étiquette par dimension

Attention, il n’est pas possible d’extrapoler les notes d’un pneu à l’ensemble des dimensions proposées par le manufacturier. En effet, les performances d’un pneu peuvent varier en fonction de son diamètre, de sa hauteur ou de sa largeur.

L’étiquetage des pneumatiques porte sur trois critères : l’efficacité énergétique, le freinage sur sol mouillé et le bruit de roulement externe. Mais d’autres performances entrent en compte pour bien choisir ses pneus : c’est le cas, notamment, de la longévité kilométrique, de l’adhérence en virage ou du freinage sur sol sec.

La mise en place de l’étiquetage européen des pneumatiques doit aider le consommateur à mieux choisir ses pneus. Ainsi informé sur les performances des produits, il va pouvoir choisir lui-même les pneus les mieux adaptés à son véhicule, à sa façon de conduire et à son budget.

C’est assurément un progrès. Toutefois, pour évaluer la performance globale d’un pneu, il peut être intéressant de tenir compte d’autres critères.

Les tests réalisés pour le compte des magazines automobiles en utilisent généralement une quinzaine et les manufacturiers en utilisent plusieurs dizaines. Sans aller aussi loin, on peut ajouter les trois critères suivants :

• La longévité du pneu. Cette performance a un impact économique et environnemental majeur. Un pneu qui s’use lentement et régulièrement réduit le coût d’usage et limite l’impact écologique lié à son recyclage et à son remplacement. C’est un critère essentiel pour de nombreux automobilistes.
• L’adhérence en virage. C’est une performance de sécurité très importante. En effet, des chercheurs de l’université de Dresde ont montré qu’un quart des accidents survenaient dans les virages.
• Le freinage sur route sèche. Ce critère est souvent négligé. Pourtant, 70% des accidents surviennent sur routes sèches. C’est ce qui ressort des travaux menés à l’université de Dresde.
• Comment se procurer les performances qui ne figurent pas sur l’étiquette ? Vous pouvez vous reporter aux tests réalisés régulièrement par des organismes spécialisés (TÜV, Dekra…) pour le compte de magazines automobiles ou d’automobiles clubs.

Vous pouvez aussi consulter les fiches produits sur le site rezulteo-pneu.fr. En cliquant sur l’onglet Tests et essais de la fiche, vous obtiendrez une synthèse des notes obtenues par le pneu qui vous intéresse lors de tests de ce type.

Les pneus sont soumis à des tests obéissant à un protocole normalisé.

Le législateur européen a décidé de confier l’évaluation des performances des pneus en vue de l’étiquetage aux manufacturiers eux-mêmes. Ils sont tenus de soumettre leurs produits à des tests répondant à un protocole défini avec soin par les instances européennes. Chaque Etat membre s’assure que les tests ont été effectués dans les règles.

Comment on mesure l’efficacité énergétique ?

La part de la consommation de carburant due aux pneus est évaluée à partir de la mesure de la résistance au roulement. Cette valeur désigne la force nécessaire pour vaincre les déformations du pneu lors de son contact avec la chaussée. Un pneu offrant une résistance au roulement faible contribuera donc à réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2.

Le test est réalisé sur un banc constitué d’un tambour de 2 m de diamètre selon un protocole normalisé. Il simule une conduite d’un véhicule roulant à 80 km/h avec une charge équivalente à 80% de l’indice de charge du pneu.

Comment on teste le freinage sur sol mouillé ?

L’efficacité du freinage sur route mouillée est un élément essentiel de la sécurité. C’est le deuxième critère retenu par l’étiquetage européen des pneumatiques.

Le test est effectué avec un véhicule équipé d’un système ABS. Le freinage fait passer la voiture de 90 km/h à l’arrêt. On mesure la distance parcourue pour passer de 80 à 20 km/h. Le règlement précise toutes les conditions dans lesquelles le test doit s’effectuer.

Comment on mesure le bruit de roulement externe ?

Réduire le bruit provoqué par le frottement des pneus sur la chaussée est un enjeu qui relève de la qualité de vie. C’est le troisième objectif poursuivi par l’étiquetage européen des pneumatiques.

Le test consiste à placer deux micros de part et d’autre de la trajectoire d’une voiture lancée à 80 km/h et de mesurer le nombre de décibels émis au moment où elle franchit la ligne en roue libre, moteur coupé.